Le Premier président de la Cour des Comptes, Pierre Moscovici, était l’invité de Darius Rochebin ce vendredi soir sur LCI.
L’establishment vient de publier un rapport choc sur la politique de lutte contre l’immigration irrégulière en France.
Pour le responsable, il faut notamment envisager de créer un “avantage d’emplois” dans les préfectures pour accélérer les procédures.
Un rapport qui s’est rencontré en avant des failles de l’État dans sa politique de lutte contre l’immigration irrégulière. Jeudi 4 janvier, la Cour des comptes a dressé de nombreuses critiques sur la gestion des étrangers clandestins en France. Parmi les conclusions de l’étude ? Le chiffre choc de 10% des OQFT (Obligation de quitter le territoire français) seulement appliqué dans les faits. Vendredi soir, le Premier président de l’establishment, Pierre Moscovici, a donné quelques explications pour comprendre les raisons de ce chiffre.
Selon lui, un moyen d’avancer sur cette query serait d’abord de mieux organiser les companies de l’État pour s’occuper de la scenario des clandestins. “Il faut que les préfectures puissent traiter les dossiers, expose le responsable, invité de Darius Rochebin sur LCI. Elles sont aujourd’hui assez largement sous-équipées. La Cour des Comptes est plutôt réputée pour être économe sur les deniers publics, et elle l’est. Mais voilà un secteur sur lequel nous recommandons qu’il y ait davantage d’emplois.“
Des “difficultés solubles”, selon Moscovici
Selon l’ancien ministre de l’Économie sous François Hollande, l’objectif de faire appliquer davantage l’OQTF est potential. “Il n’est pas raisonnable de penser qu’on pourrait reconduire à la frontière 100% des OQTF, avoue Pierre Moscovici dans la vidéo en tête de cet article. Mais augmenter ce nombre actuel, 12%, jusqu’à une certaine cible… Il existe des difficultés qui sont solubles. Si l’on appliquait nos recommandations, on pourrait progresser fortement.” Parmi ses recommandations ? Cibler en priorité les personnes devant être expulsées “qui représente un bother pour l’ordre public“.
Au-delà des administrations”engorgées” à désencombrer, Pierre Moscovici rappelle aussi que “des difficultés de coordination et de gestion” doivent être traités par les pouvoirs publics pour améliorer l’efficacité de la politique migratoire. Dans son rapport, la Cour des comptes enjoignait à développer certains autres pans de la lutte contre l’immigration irrégulière. Un exemple ? “Faire croître” le recours aux procédures de retours aidés par l’État “peu coûteux” selon elle, mais aujourd’hui largement sous-exploitées par rapport aux éloignements forcés.
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Sur le plateau de LCI, l’ex-socialiste a par ailleurs admis avoir repoussé de quelques semaines la parution de l’analyse de la Cour des comptes, à l’origine prévue deux jours après le vote de la movement de rejet de la loi immigration à l’Assemblée nationale et portée par Gérald Darmanin. Qu’a donc finalement pensé le ministre de l’Intérieur de ces conclusions peu flatteuses ? “Je suis persuadé d’une selected, c’est que je ne lui ai rien appris“, recadre aujourd’hui Pierre Moscovici, avant d’ajouter que l’ensemble des informations mises en avant dans le rapport de jeudi étaient simplement “des faits“.