Pour ce réveillon de Noël, la messe de minuit a été célébrée à l’église du Saint-Sacrement en présence des migrants qui y dorment depuis le 8 décembre. Malgré cette soirée, les associations et le diocèse réclament des options pérennes.
Une messe de minuit à côté des sacs de couchage. Dimanche 24 décembre, la traditionnelle messe de minuit s’est tenue dans l’église du Saint-Sacrement, dans le 3e arrondissement de Lyon.
Cette célébration s’est déroulée en présence de certains des mineurs isolés, hébergés dans l’édifice depuis près de 20 jours.
“On ne peut pas fêter”
Depuis le 8 décembre, plusieurs dizaines de migrants ont trouvé refuge dans cette église du 3e arrondissement. Une décision prise par le prêtre et le diocèse face aux situations météorologiques particulièrement difficiles.
Alors, ce soir du réveillon de Noël, ces migrants, des mineurs isolés pour la plupart, l’ont passé dans l’église et sur le parvis.
C’est le cas de Clovis. L’homme, qui vivait sur le campement installé sous les arbres du sq. Sainte-Marie-Perrin, dormait depuis près de 20 jours dans l’église. “On est épuisés”, témoigne-t-il au micro de BFM Lyon.
Ce réveillon de Noël, difficile de le célébrer pour ce catholique.
“En ce jour de Noël, qui symbolise la naissance de Jésus, c’est une fête mais nous, on ne peut pas le fêter parce qu’il fait froid et que l’on n’a pas de quoi se réchauffer”, regrette -t-il.
Trouver une resolution d’hébergement rapide
Alors, pour tenter de leur offrir une soirée chaleureuse, la paroisse a organisé une distribution sur le parvis de l’église. Au menu : des boissons chaudes, un repas et quelques papillotes. Pour la paroisse, malgré cette parenthèse festive, il est pressing de trouver une resolution pérenne et que “l’on puisse avancer”.
“Nous faisons pression et nous exigeons aux responsables politiques qu’ils s’accordent entre eux pour trouver des options, automobile il y a encore des jeunes qui dorment dehors, dans des situations difficiles”, martèle Olivier de Germay, archévêque de Lyon au micro de BFM Lyon.
Cette semaine, une réunion doit se tenir entre plusieurs acteurs pour trouver une resolution de relogement pour ces migrants. L’affiliation qui accompagne ces mineurs isolés dans l’attente de la reconnaissance de leur minorité espère qu’une décision soit prise.
“On espère que s’il ya une réunion, une décision sera prise concernant ces jeunes. C’est très difficile de faire des démarches administratives et de vivre sous des tentes”, sourit Corinne Thébaud, membre du collectif Soutien migrants Croix-Rousse
Du côté des principaux concernés, ils ont tous regagner leur lit de campement une fois la messe de minuit terminée.