Anne Hidalgo peut souffler un peu, un tout petit peu. Vendredi 10 novembre, la fee de déontologie de la Ville de Paris a rendu son avis sur le voyage du maire socialiste de la capitale qui fait tant polémique. Du 16 au 22 octobre, elle s’est rendue en Nouvelle-Calédonie puis à Tahiti, accompagnée de cinq personnes, dont ses adjoints aux sports activities et aux outre-mer, pour, notamment, approfondir les relations culturelles avec ces territoires ultramarins et visiter le web site de surf de Teahupoo à Tahiti, dans le cadre de la préparation des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024. Une plage qu’elle n’a finalement pas foulée. La visite a été décalée d’une journée, trop tard pour l’édile qui avait déjà pris son billet d’avion pour rendre visite à sa fille, durant les quinze jours suivants, à titre privé cette fois, sur l’île de Raiatea. , situé à quarante-cinq minutes de Tahiti.
Ce déplacement officiel, effectué à l’autre bout du monde – qui a coûté 59 500 euros d’argent public –, accolé à un voyage privé, suscite de vifs débats depuis plusieurs jours.
Selon les informations du Mondel’« affaire » a été évacuée assez rapidement par les neuf membres d’une fee de déontologie présidée par Yves Charpenel, ex-premier avocat général à la Cour de cassation, et mise en place par M.moi Hidalgo elle-même, en octobre 2022. Réunie mercredi 8 novembre, en séance plénière, la fee, qui exerce un rôle de contrôle et de recommandation, n’a rien trouvé à redire à la prise en cost financière du voyage.
Des maladresses
Selon elle, il n’y a pas eu de fonds publics utilisés à des fins privées. Aucun conflit d’intérêts à relever, donc. Rien à redire non plus à l’ordre de mission et au programme, suffisamment dense, selon la fee, pour justifier les fonds publics dépensés à cette event. « La partie publique du déplacement effectué par Mmoi Anne Hidalgo, en sa qualité de maire de Paris, (…) est en lien direct avec les intérêts de la Ville de Paris, tant au regard de ses objets que des rencontres avec diverses autorités »écrit la fee dans un communiqué publié dans l’après-midi du vendredi 10 novembre, en jugeant que les déplacements de l’élue socialiste – qu’ils soient publics ou privés – « sont réguliers sur le plan déontologique ».
Selon des pièces consultées par Le Mondela réservation et le paiement des billets retour par Anne Hidalgo et Jean-Marc Germain, son époux, à la compagnie low value French Bee, datent du 14 juillet 2023 – pour un montant de 866,91 euros pour le voyage retour de la maire. Soit quatre mois avant le départ de la délégation. Pourquoi s’être affranchie des règles du droit commun qui autorisent l’élue à ne pas payer elle-même ce billet retour, quelle qu’en soit la date, même si le voyage est prolongé à titre privé ? Même la fee de déontologie a été shock par ce paiement personnel. D’autant que d’autres membres de la délégation, restés également sur place plus longtemps, n’ont pas réglé eux-mêmes leur billet de retour. Une easy envie, de la half du premier magistrat de Paris, d’en faire toujours plus en termes de probité, s’interroge un membre ? Pour David Alphand, vice-président du groupe Les Républicains (LR) au Conseil de Paris, « elle donne plutôt l’impression qu’elle préparait déjà ses vacances ». Quant au billet aller-retour Papeete-Raiatea, qui permettait à Mmoi Hidalgo de rejoindre sa fille, il a également été réservé et payé par le maire de Paris, le 28 septembre.
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