Une vingtaine de députés de la majorité Renaissance souhaitent limiter l’aide de 6 000 euros que l’État verse aux entreprises embauchant des apprentis, révèle le quotidien Les Échos, ce lundi 30 octobre. La mesure permettra d’économiser plus de 700 thousands and thousands d’euros dans le cadre du projet de loi de funds 2024, soit 70% de l’effort demandé par Bruno Le Maire. Cependant, cet amendement remettrait en query l’objectif d’Emmanuel Macron d’atteindre 1 million de nouveaux contrats d’apprentissage par an d’ici 2027, ce qui suggère que le gouvernement ne soutiendra probablement pas cet amendement dans son projet de loi, indiquant nos confrères.
La prime actuelle de 6 000 euros pour l’embauche d’un apprenti est en place depuis janvier de cette année, fusionnant les aides précédentes de la réforme Pénicaud de 2018 et du plan « 1 jeune, 1 resolution » de l’été 2020. Elle est subventionnée pour la première année du contrat, quels que soient les effectifs de l’entreprise et pour tout diplôme jusqu’au niveau bac+5. L’amendement proposé ne changerait rien pour les entreprises de moins de 250 salariés. Au-delà de ce seuil, la prime ne serait versée que jusqu’au niveau bac+2. Les députés qui ont déposé cet amendement cherchent à revenir partiellement aux objectifs de la réforme de 2018 en ciblant les aides là où elles sont les plus efficaces.
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Flambée du nombre d’apprentis
Depuis la réforme de 2018, le nombre de contrats d’apprentissage a considérablement augmenté, passant de 321 000 cette année-là à 837 000 en 2022. Tous les niveaux de diplômes ont sensiblement de cette hausse, en particulier ceux du supérieur, ce qui a soulevé des critiques sur l’impression financier de la prime au détriment des funds publiques, comme l’a souligné Bruno Coquet, chercheur associé à l’OFCE, dans une étude publié mi-juin.
La fédération Syntec, qui regroupe 80 000 entreprises du numérique, de l’ingénierie, du conseil, de l’événementiel et de la formation professionnelle, s’est opposée à cet amendement, affirmant que l’apprentissage favorise l’ascension sociale des jeunes challenge des lessons moyennes ou ouvrières. Elle souligne également que cela leur permet de poursuivre leurs études grâce au salaire qu’ils reçoivent. Il est encore incertain que cet amendement soit adopté en 2024, mais il pourrait être envisagé en 2025 en collaboration avec les partenaires sociaux. Le gouvernement n’a pas souhaité commenter cette proposition jusqu’à présent.
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