Une seule accusée face à des familles qui attendent des réponses depuis des décennies. Monique Olivier comparaît devant la cour d’assises des Hauts-de-Seine, à Nanterre, à partir de mardi 28 novembre et pour près de trois semaines. A 75 ans, elle devra répondre de complicité dans les enlèvements et meurtres de Marie-Angèle Domèce, Joanna Parrish et Estelle Mouzin. Ce procès, le premier du pôle “chilly circumstances” de Nanterre, est marqué par une absence : celle de Michel Fourniret, ex-époux de l’accusée, mort en mai 2021, qui ne pourra donc pas répondre de ses crimes.
“Il me faisait peur”a lancé Monique Olivier à propos de Michel Fourniret, lors de son interrogatoire de personnalité. “Je ne suis pas innocente, je ne dis pas que je ne mérite pas la jail”, a concédé Monique. Olivier Suivez cette première journée d’viewers dans notre direct.
“Je regrette tout ce qui s’est passé”a déclaré Monique Olivier après la fin de l’exposé du président de la Cour d’Assises des Hauts-de-Seine, en début d’après-midi. “C’est tout ce que vous avez à dire ? Nous verrons ça plus tard”, a enchaîné le magistrat.
Des aveux tardifs. Il a fallu attendre 2018 pour que Michel Fourniret avoue les meurtres de Marie-Angèle Domèce et Joanna Parrishaprès les premiers aveux de Monique Olivier à la justice belge en 2005, sur laquelle elle est toutefois income. Le corps de Joanna Parrish, une Britannique de 20 ans, avait été découvert dénudé dans l’Yonne en 1990. Celui de Marie-Angèle Domèce ne sera jamais retrouvé, malgré de nombreuses fouilles.
Un alibi est à mal. En 2018 toujours, le tueur en série avait avoué “en creux” avoir tué Estelle Mouzin. Mais c’est en 2019 que son ex-épouse (ils ont divorcé en 2010) a fait voler en éclats son alibi précieux. Monique Olivier avait alors affirmé avoir passé un appel téléphonique à la demande de son mari, qui n’était pas chez lui au second des faits. Le corps de la fillette n’a jamais été retrouvé.
Le dernier espoir des familles. “Ce n’est ni le lieu, ni l’endroit pour essayer d’aborder d’autres affaires.” C’est ce qu’estime Richard Delgènes, qui défend Monique Olivier. “On est là pour faire juger Monique Olivier pour ce qu’elle a fait. Toute considération autre que cella-là sera vouée à l’échec”at-il assuré à franceinfo, alors que l’avocat d’une partie des familles, Didier Seban, espère profiter de ce procès pour faire avancer des dossiers non élucidés.