A quelques jours du réveillon du Nouvel An, cela tombe mal. Les huîtres du bassin d’Arcachon ont été déclarées temporairement interdites à la vente après « plusieurs cas de toxi-infections alimentaires collectifs »a annoncé la préfecture de Gironde dans un communiqué publié mercredi 27 décembre en soirée. « Les symptômes sont ceux de la gastro-entérite aiguë et aucun cas grave n’est à déplorer à ce jour »ont précisé les autorités.
Des enquêtes de traçabilité sont en cours mais plusieurs signaux indiquant d’ores et déjà que les huîtres points du bassin d’Arcachon « sont en trigger »des analyses réalisées sur des huîtres en élevage localement ayant confirmé la présence de « norovirus ».
En concertation avec les organismes sanitaires, la préfecture a donc interdit provisoirement les activités de pêche, de récolte et de commercialisation destinées à la consommation humaine de l’ensemble des coquillages en provenance du bassin d’Arcachon, y compris du banc d’Arguin.
« A compter de ce jour, les heaps de coquillages réalisés ou pêchés sur ces zones doivent être retirés de la vente. Il est demandé aux personnes qui détiendraient des coquillages provenant de ces zones de ne pas les consommer et de les rapporter au level de vente »dit le communiqué préfectoral.
La occupation exige « qui va payer l’addition »
Cette mesure, qui sera levée « dès lors que la qualité sanitaire des coquillages sera redevenue pleinement satisfaisante »affecté au premier chef les ostréiculteurs, dont la manufacturing devait agrémenter le nombre de tables, dimanche soir, pour le réveillon du 31 décembre.
La occupation se dit « victime de la saturation des réseaux d’eaux usées et d’eaux pluviales », qui engendre « des débordements dans le milieu naturel », contaminant les zones de manufacturing, selon un communiqué du Comité régional de conchyliculture Arcachon Aquitaine (CRCAA). « Deux mois après les tempêtes qui ont massacré plusieurs hectares de parcs ostréicoles sur le banc d’Arguin »les professionnels redoutent « une crise économique sans précédent » et demander « qui va payer l’addition ».
La manufacturing d’huîtres dans la zone concernée est d’environ 8 000 tonnes par an, soit 10 % de la manufacturing nationale, selon les derniers chiffres disponibles du CRCAA et de l’Agreste (statistique agricole).