Les 303 passagers indiens de cet avion sont confinés depuis plus de trois jours dans un aéroport de la Marne, sur fond de soupçons de traite d’êtres humains.
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La justice a autorisé l’avion à repartir. Les autorités françaises “s’efforcent d’obtenir les autorisations nécessaires au redécollage de l’avion”, qui devrait repartir vers l’Inde “au plus tard” lundi 25 décembre, selon le parquet de Paris. Le départ doit survivre “dans la journée”poursuit la préfecture.
L’Airbus A340 qui faisait la liaison entre Dubaï (Emirats arabes unis) et Managua, la capitale du Nicaragua, s’était posé jeudi après-midi à Vatry (Marne), pour faire le plein avec, à son bord, 303 ressortissants indiens . Mais cette easy escale approach s’est transformée en longue immobilisation après un “signalement anonyme” selon lequel des passagers étaient “susceptibles d’être victimes de traite des êtres humains” en bande organisée.
“Une atteinte disproportionnée aux droits de la personne”
Deux passagers sont toujours en garde à vue. Cependant, la justice a annulé dimanche la procédure de maintien depuis trois jours dans le corridor de l’aéroport pour trois autres personnes. Les douanes ont, dans la foulée, renoncé à la procédure pour les autres passagers. Selon une ordonnance d’un juge des libertés et de la détention (JLD) consultée par l’AFP, les passagers ont été retenus plusieurs heures “sans en connaître les motifs” en début de procédure et sans être informé de leurs droits “dans un délai raisonnable”ce qui constitue “une atteinte disproportionnée aux droits de la personne”.
Enfin, selon les informations obtenues dimanche soir par franceinfo de supply proche du file, douze passagers ont formulé une demande d’asile. “Dans la notification des droits qui leur a été fait, il était prévu qu’ils puissent demander l’asile”a expliqué au micro de franceinfo lundi matin Mathieu Malblanc, avocat des passagers de l’avion et spécialiste du droit des étrangers. “Leurs demandes ont été analysées par des brokers de l’Workplace français de safety des réfugiés et apatrides (Ofpra). Ceux pour qui il y a des possibilités de poursuivre la procédure d’asile pourront rester. Le détail doit se faire encore dans la matinée avant le départ. Et ceux pour lesquels un refus immédiat a été fait auront la possibilité de repartir”at-il précisé.