Un chauffeur de taxi parisien de 28 ans est soupçonné d’avoir menacé de mort une famille arrivée d’Israël, selon une info du Canard enchaîné confirmée par Le Parisien.
Le 11 octobre, quatre jours après le début de la guerre entre Israël et le Hamas, une famille a atterri à Paris après avoir quitté Tel-Aviv en Israël. A leur arrivée à Orly (Val-de-Marne), ce couple et leurs trois enfants attendaient un taxi dans la file d’attente.
Alors qu’ils s’apprêtaient à monter dans le véhicule, le chauffeur qui devait les transporter a refusé de les prendre en cost. « Je ne te prends pas, sale juif », aurait alors lancé en français et en arabe l’homme au père de famille, avant d’ajouter à deux reprises : « Si je t’avais pris, je t’aurais égorgé, toi , ta femme et tes enfants. »
Le jour même, le père de famille a signalé les faits à la Course des usagers et des polices administratives de la préfecture de Paris. Une enquête, confiée par la préfecture à l’Unité de contrôle des transports de personnes (UCTP), a ensuite permis d’identifier le conducteur grâce aux photos de vidéosurveillance.
La famille n’a pas porté plainte
Le 9 novembre, le chauffeur a été présenté au parquet de Créteil (Val-de-Marne) pour « menace de mort réitérée, commise en raison de la race, de l’ethnie, de la nation ou de la faith, et discrimination fondée sur la faith “. Il a été placé sous contrôle judiciaire dans la foulée. Il a été interdiction de paraître à l’aéroport d’Orly et de contacter les victimes.
Il sera jugé par le tribunal correctionnel de Créteil le 6 mai 2024. La famille a refusé de porter plainte, « par peur des représailles », selon Le Canard enchaîné.
Ce chauffeur de taxi indépendant a travaillé notamment pour la compagnie de taxis G7. « Il est actuellement suspendu », précise au Parisien G7, qui précise que l’incident s’est déroulé lors d’une course qui n’avait pas été réservée by way of sa plate-forme.
Le G7, qui n’a pas recensé d’autres actes similaires depuis le début du conflit, proceed « à faire preuve d’une fermeté absolue vis-à-vis de toutes les formes de violence et de discrimination ».
Les autorités alertent sur une augmentation des actes antisémites dans les rues depuis le 7 octobre, avec une hausse des tags, des insultes, des dégradations voire des agressions. Le 16 novembre, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin avait fait état de 1 518 actes antisémites recensés sur tout le territoire français.