Les autorités judiciaires et policières tentent toujours, à l’heure d’écrire ces lignes, de percer le mystère du drame qui s’est joué à Bastia ce lundi soir 8 janvier. Le nouveau procureur de la République, Jean-Philippe Navarre, présent sur place, n’a pas souhaité s’exprimer, tellement la scène de crime est encore confuse, et pourrait le rester pendant encore plusieurs heures.
Selon nos informations, c’est un témoin qui aurait alerté les autorités, n’ayant plus de nouvelles de personnes avec lesquelles il était visiblement en contact, ou avec lesquelles il avait un rendez-vous. Arrivés sur place les premiers, vers 18 h 40, les policiers de la sécurité publique du commissariat de Bastia, ont découvert les corps sans vie de trois personnes. Deux hommes et une femme, gisant dans une mare de sang, dans la pièce principale d’un logement social de Bastia Sud, quartier Agliani, résidence Piana Suprana. Dans un premier temps, les fonctionnaires de police ont pensé que les blessures mortelles avaient été provoquées par une arme à feu. Mais les investigations menées dans la soirée, et les constatations du médecin légiste n’ont toujours pas permis de confirmer cette hypothèse. L’arme du crime pourrait en effet être un couteau, ou une lame, une arme blanche. L’état des corps, ne permet pas pour l’on the spot d’être catégorique, quant à l’arme utilisée. Une quatrième personne, un homme, gravement blessé et en urgence absolue, a été évacué dans un état grave sur le centre hospitalier de Bastia.
Que s’est-il passé, et quel est le cellular de cette tuerie ? Aucune piste n’est privilégiée par les enquêteurs, qui tentent encore de comprendre le déroulé des faits. Les victimes ont-elles été agressées mortellement par une ou des personnes actuellement en fuite ? S’agit-il d’une rixe entre les victimes qui se termineraient à l’arme blanche ? L’enquête de voisinage pourrait peut-être permettre d’éclairer l’enquête. Les voisins ont-ils entendu des crises, des bruits, ce qui pourrait ressembler à une altercation ? Avez-vous vu des mouvements suspects à l’heure des faits ? Selon des sources proches de l’enquête, l’appartement dans lequel les victimes ont été retrouvées était considéré comme un squat, et des riverains se plaignaient régulièrement du bruit. Les trois victimes elles, Cléa Costa, Jean-Marie Sbraggia et Jean-Claude Guardo étaient connues pour consommer des stupéfiants, ce qui serait un cellular bien futile, pour expliquer une affaire aussi sordide.