BERTRAND GUAY / AFP
Aurélien Rousseau « conseille » à Élisabeth Borne (ici dans l’hémicycle le 7 octobre) d’arrêter de vapoter à l’Assemblée nationale, mais en même temps…
POLITIQUE – Faites ce qu’il dit, pas ce qu’elle fait. Cinq jours après avoir présenté le dernier plan du gouvernement pour lutter contre le tabagisme, le ministre de la Santé Aurélien Rousseau a dû, ce dimanche 3 décembre, réagir à l’dependancy au vapotage… de sa cheffe, la Première ministre Élisabeth Borne.
Le 29 novembre, en plein examen d’une movement de censure à l’Assemblée nationale, la députée LFI Caroline Fiat a interrompu son discours, très agacée de voir la Première ministre tirer sur sa cigarette électronique au premier rang. L’utilization de la cigarette électronique est pourtant interdit dans les hémicycles du Parlement et Aurélien Rousseau le sait bien. Entre la règle et son titre au sein du gouvernement, compliqué dès lors pour le ministre de la Santé d’excuser Élisabeth Borne.
Et pourtant… sur le plateau de Dimanche en Politique sur France 3, le ministre a commencé par évoquer le contexte dans lequel la cheffe du gouvernement s’était fait épingler. « Quand on est en movement de censure, que plus aucun des députés qui a déposé la movement ou quasiment pas ne s’est donné la peine de venir, qu’on a une oratrice qui est extrêmement agressive avec la Premier ministre… », tente-t-il pour commencer. « À la fois je lui conseillerais de ne plus le faire et à la fois je comprends que c’est un second assez désagréable », poursuit-il en invitant « les uns et les autres à voir la violence des propos qu’il peut y avoir à ces moments des motions de censure ».
« Je pense qu’efficacement, on doit se déshabituer de montrer en permanence la fumée », ajoute ensuite le ministre.
Le vapotage passe encore mais la « puff », c’est non
Néanmoins, le cas d’Élisabeth Borne est réellement ” différent “ de la lutte qu’il incarne contre la cigarette électronique, fait valoir Aurélien Rousseau. Et de rappeler que son « combats » en matière de vapotage porte sur les « puffs », ces cigarettes électroniques à utilization distinctive et aux goûts multiples prises des jeunes. « Là, sur une ancienne fumeuse qui pour se sevrer passe par le vapotage. (…) Je ne mets pas les choses exactement sur le même plan même si évidemment, je rappelle les bons conseils à la Premier ministre », ajoute-t-il.
Le 28 novembre, le gouvernement a annoncé l’interdiction de la cigarette dans de nouveaux lieux publics, comme la plage ou les parcs. Quant aux « puffs », elles ont vocation à être totalement interdites grâce à une proposition de loi transpartisane débattue à partir du 4 décembre. Le gouvernement prévoit également de lancer un « travail pour limiter les arômes autorisés dans les produits du vapotage ». Peut-être un coup dur pour la Première ministre.
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