Gendarmerie de Schirmeck
Lina, 15 ans, n’a plus donné le moindre signe de vie depuis le 23 septembre. Désormais, les enquêteurs tentent de lever le voile sur les dernières minutes du parcours de l’adolescente.
FAITS DIVERS – Début octobre, la procureure de la République de Strasbourg avait prévenu que la disparition de Lina allait conduire à des enquêtes de « longue haleine ». Ce lundi 23 octobre, un mois jour pour jour après la disparition inquiétante de l’adolescente, l’enquête go well with son cours, mais loin des caméras.
Lina, 15 ans, a disparu sans laisser la moindre hint alors qu’elle se rendait à pied à la gare de Saint-Blaise-la-Roche, dans le Bas-Rhin, proche de son domicile. Elle devait rejoindre son petit ami, en prepare, à Strasbourg.

Données téléphoniques, témoignages, zones d’ombre… Le HuffPost fait le level sur l’avancée de l’enquête, ouverte contre X pour « enlèvement » et « séquestration », qui tente de reconstruire le puzzle des derniers instants de Lina avant sa disparition.
· Des données téléphoniques cruciales
Une cellule d’une quinzaine d’enquêteurs, créée par la part de recherches de Strasbourg, planche sur cette affaire alors que les enquêtes opérationnelles de terrain ont pris fin, comme le dévoilent Les Dernières nouvelles d’Alsace.
Et c’est la téléphonie qui est désormais au cœur des enquêtes. Le mais étant de récupérer les passages dans la zone de disparition, soit une portion de route d’environ 900 mètres.

Les enquêteurs étudient par ailleurs les données de naissance des « jours d’avant et des jours d’après, pour voir si certaines personnes, qui avaient l’habitude de passer, ne passent plus », comme l’explique à BFMTV François Daoust, ancien directeur de l’Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale. Avec cette méthode, des interrogatoires peuvent avoir lieu et permettre l’émergence de nouveaux témoignages.
L’enquête exploite également des « données téléphoniques, vidéo et numériques ». En effet, le téléphone de l’adolescente avait arrêté d’émettre à 11 h 22, mais son petit ami avait reçu une vidéo d’elle quelques minutes avant qu’elle s’évapore dans la nature. À ce sujet, Midi Libre estime que la disparition de Lina a eu lieu dans un créneau établi entre 11 h 15 et 11 h 22.
· Exploitation des témoignages
Plusieurs personnes affirment avoir vu Lina le 23 septembre. La procureure de Saverne avait d’ailleurs indiqué à ce propos que « deux témoins ont vu Lina sur le trajet de la gare entre 11 h 15 et 11 h 30 ».

Une troisième personne indique avoir croisé Lina ce matin-là. Selon ce fleuve, elle se trouvait dans une « petite voiture bleue » qui roulait dans la course opposée de la gare, accompagné d’un homme plus âgé qu’elle. Et selon les dires de ce témoin qui avait l’habitude de croiser la jeune fille, elle ne semblait pas avoir « l’air soucieuse », au level de le saluer lors de cette brève interplay.
Une dernière piste qui a conduit les enquêteurs à passer la région au peigne fin à la recherche d’une Renault Clio de couleur sombre (bleue ou grise). Surtout que les quelques pictures de vidéosurveillance à la disposition des enquêteurs ont permis d’attester du passage, ce jour-là, d’une voiture correspondant à la description.
D’après BFMTV, des reportages ont donc été réalisés sur une demi-douzaine de voitures. France Bleu évoque de son côté des recherches dans un village voisin, Diespach, et des pavillons fouillés à Rothau et Wildersbach, où des prélèvements ADN ont été réalisés sur plusieurs voitures. Mais selon Ouest-Franceles enquêteurs attendent toujours certains résultats d’analyses et de prélèvements.

· Plusieurs zones d’ombre
La théorie d’une fugue est jugée inconceivable en raison de la personnalité de Lina, décrite par des proches ou des connaissances comme une personne solaire et joyeuse, comme en atteste un portrait du Parisien.
La piste d’un enlèvement, elle, reste crédible. Dans l’entourage proche de Lina, les enquêteurs s’attardent notamment sur le téléphone de son petit ami, Tao, même s’il s’agit d’une mesure « normale dans la mesure où il fait partie de l’entourage proche de la disparue », comme l’indique une supply policière à La Dépêche du Midi. En effet, le téléphone du garçon avait disparu le 24 septembre alors qu’il était parti à la recherche de Lina dans une usine désaffectée. Retrouvé par les enquêteurs dans la zone indiquée par Tao, ce téléphone est désormais étudié de près.
« Comme il ya du WhatsApp, ça peut prendre plus de temps. Souvent ça peut partir dans des labos privés qui ne sont pas nécessairement à disposition de l’autorité judiciaire », explique un journaliste du Nouveau Détectivedont l’analyse est relayée par La Dépêche du Midi. L’objectif étant de découvrir la nature des (derniers) échanges du jeune couple.

Le 2 octobre, lors de sa dernière prise de parole sur l’enquête, le parquet avait rappelé avec insistance que les éléments actuels ne permettaient pas d’écarter ou de privilégier une piste. À ce stade, le mystère reste donc entier.
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