L’ancien député de La République en marche (LRM) M’jid El Guerrab a été condamné en appel, mercredi 18 octobre, à Paris à un an de jail ferme et deux ans d’inéligibilité, pour avoir agressé en 2017 l’ancien le responsable socialiste Boris Faure devant un café parisien. La cour d’appel de Paris a confirmé la peine prononcée en mai 2022 par le tribunal judiciaire à l’encontre de l’ancien élu de la majorité : trois ans d’emprisonnement dont une ferme, aménagée en détention à domicile sous bracelet électronique, et une peine complémentaire de deux ans d’inéligibilité.
Âgé de 40 ans, M. El Guerrab devra par ailleurs payer 2 520 euros pour une experience médicale qui évaluera les séquelles subies par Boris Faure après son traumatisme crânien. Il devra également consigner une provision de 15 000 euros pour les dommages et intérêts, dont le montant définitif sera ultérieurement fixé.
M’jid El Guerrab avait interjeté appel de cette décision, estimant que l’inéligibilité qui lui avait été infligée n’était pas justifiée, les faits jugés étant intervenus « dans un cadre privé, qui n’ont pas grand-chose à voir avec son mandat politique », avait fait savoir à l’Agence France-Presse son avocat, Antoine Vey. Le 30 août 2017, une altercation avait éclaté entre le député LRM des Français de l’étranger et celui qui était alors premier secrétaire de la fédération des Français de l’étranger du Parti socialiste (PS), devant un café du 5.e arrondissement de Paris.
Deux coups de casque de scooter sur la tête
Un différend opposait les deux hommes depuis que M’jid El Guerrab avait choisi de quitter le PS pour briguer l’investiture du parti d’Emmanuel Macron aux législatives de 2017. Il avait été élu dans la 9e circonscription des Français de l’étranger, qui couvre le Maghreb et une partie de l’Afrique de l’Ouest. Le ton était rapidement monté entre les deux hommes et le député avait asséné deux coups de casque de scooter sur la tête à Boris Faure.
Atteint d’un traumatisme crânien et d’une hémorragie cérébrale, M. Faure avait été opéré en urgence et avait passé trois jours en réanimation, avant d’être hospitalisé à nouveau quelques jours plus tard. Ses jours ont un temps été en hazard.
Face au tollé provoqué par l’affaire, M’jid El Guerrab avait démissionné du parti présidentiel en septembre 2017, tout en son gardant mandat parlementaire. Il avait ensuite rejoint le groupe Agir ensemble.