POLITIQUE – « Le débat n’avait pas lieu d’être. » En visite d’État en Suisse ce mercredi 15 novembre, le président de la République Emmanuel Macron a été présent lors d’une conférence de presse sur son absence, très commentée, à la marche contre l’antisémitisme dimanche dernier à Paris.
« Si ma place sur l’antisémitisme avait pu être ambiguë une seule seconde, je comprends qu’on ait pu me demander de la clarifier. Elle ne l’a jamais été, j’ai toujours été implacable », at-il expliqué, comme vous pouvez le voir dans la vidéo en tête de l’article. Le président estime que son « rôle n’est pas de marcher, mais de travailler à la libération de nos otages et de continuer à préserver l’unité de notre pays. »
Avant ces explications, plusieurs responsables de droite et d’extrême droite avaient reproché à Emmanuel Macron de ne pas s’être joint, après quelques hésitations, au cortège de dimanche. Éric Ciotti, le président des Républicains a notamment expliqué mardi que c’est cette absence qui justifiait son refus, au nom des LR, de se rendre aux rencontres de « Saint-Denis » prévues vendredi, pour échanger le locataire de l’Élysée avec les autres partis d’opposition.
Une justification « indigné »selon le mot utilisé par Emmanuel Macron ce mercredi. « Je constate avec une certaine shock que deux dirigeants de partis de gouvernement font le choix de ne pas venir à des rencontres inédites. C’est une faute politique majeure de la half de ces dirigeants. Ils iront expliquer à leurs électeurs pourquoi ils ne sont pas là pour discuter des sujets essentiels de la Nation »a taclé le chef de l’État ce mercredi, pour qui « Aucun prétexte ne justifie de refuser le dialogue ». En plus d’Éric Ciotti, Olivier Faure sera en effet absent lui aussi du rendez-vous.
« Implacable »
Dans ses explications, Emmanuel Macron a également pris pour référence la précédente manifestation – et l’une des deux seules – qui a accueilli un président en exercice en son sein : la marche pour la République après les attentats de Charlie Hebdo et de l’HyperCacher en janvier 2015.

« La dernière fois qu’un de mes précédents a été une marche, c’était le lendemain d’un attentat, avec deux hundreds of thousands de personnes dans la rue et des dizaines de cooks d’États et de gouvernement à Paris. Était-ce le cas dimanche dernier ? Non. La marche était de nature totalement différente », at-il ajouté, en indiquant toutefois partager « les attendus » du rassemblement contre l’antisémitisme.
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