
Charles, prince de Galles, de Grande-Bretagne, salue le président français Emmanuel Macron avant leur réunion bilatérale en marge de la Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques (COP26) à Glasgow, en Écosse, en Grande-Bretagne, le 1er novembre 2021. Jane Barlow/Pool by way of REUTERS/file photograph Acquérir des droits de licence
PARIS, 18 septembre (Reuters) – Après que les flammes ont ravagé la cathédrale Notre-Dame de France en 2019, le futur roi de Grande-Bretagne Charles III a écrit au président Emmanuel Macron, décrivant son chagrin et offrant son aide et ses conseils pour la restauration.
Cette semaine, plus de quatre ans plus tard, le monarque effectuera une visite royale en France et inspectera le web site de l’enfer qui a rappelé les souvenirs de l’incendie qui a balayé la maison de sa propre famille, le château de Windsor, en 1992.
Le voyage qui begin mercredi sera rempli de nombreuses touches personnelles et de moments symboliques que la Grande-Bretagne et la France cherchent à vivre. reconstruire les liens mis à l’épreuve par les années amères et chaotiques du Brexit.
Charles avait prévu de faire en France sa première visite royale après son couronnement, mais le voyage de mars a été brusquement annulé par de violentes protestations françaises contre la réforme des retraites, au grand embarras de Macron.
Lors de leur deuxième tentative, le roi de 74 ans et le président de 45 ans tenteront de bâtir sur une relation déjà renforcée par leurs communications sur Notre-Dame et leur intérêt commun pour le climat et le patrimoine, ont indiqué les collaborateurs royaux.
Charles et son épouse la reine Camilla devraient visiter Paris avant de se diriger vers le sud-ouest vers les vignobles de Bordeaux.
Le roi, qui parle couramment le français comme sa mère, tient à marcher sur les traces de feu la reine Elizabeth et fera probablement référence à la profonde affection de sa mère pour la France, ont indiqué des responsables.
Elizabeth s’est rendue en France 13 fois au cours de son règne, plus que tout autre pays d’Europe, selon le palais de Buckingham. Lors de son premier voyage officiel en 1957, elle déjeune avec le président René Coty dans la galerie des Glaces du château de Versailles.
L’ancien palais royal français sera de retour en motion mercredi soir lors d’un banquet d’État dans sa célèbre galerie du XVIIe siècle, construite par le « Roi Soleil » pour projeter la puissance et la majesté de la monarchie française.
Le lendemain, Charles et Camilla visiteront le marché aux fleurs nommé d’après la reine Elizabeth sur l’île de la Cité à Paris.
POMP, PALAIS ET POURVIS SUR LE CLIMAT
Les paroles chaleureuses et les visites symboliques contrasteront fortement avec certains propos échangés à des niveaux plus politiques ces dernières années.
Les tactiques dures de Macron lors des négociations visant à négocier le départ de la Grande-Bretagne de l’Union européenne ont incité accès de colère par l’ancien Premier ministre Boris Johnson et le vitriol dans les tabloïds britanniques.
Le rôle de la Grande-Bretagne dans la négociation d’un pacte de sécurité entre les États-Unis et l’Australie, torpillant un accord de plusieurs milliards de {dollars} sur les sous-marins que les Français avaient négocié avec Canberra, a laissé Macron bouillonne et a amené les relations à un nouveau plus bas.
La successeure de Johnson au poste de Premier ministre, Liz Truss, a initialement déclaré que le jury ne savait pas si la France était un pays ami ou ennemi, avant de décider de l’appeler un ami l’année dernière. Son successeur, le Premier ministre Rishi Sunak, s’est rendu en France en mars pour lancer ce qu’il a appelé un «entente renouvelée“.
Cette semaine, le roi et le président auront un face-à-face à l’Elysée sur la guerre en Ukraine, les coups d’État au Sahel et le prochain sommet britannique sur l’intelligence artificielle, entre autres sujets, ont indiqué des responsables français.
“Le roi est toujours très intéressé par l’analyse du président sur les grandes questions internationales”, a déclaré à Reuters un responsable de l’Elysée.
Ils auront aussi beaucoup de factors communs lorsqu’ils se retrouveront au Muséum d’histoire naturelle de Paris pour discuter du réchauffement climatique.
Lors des négociations de la COP sur le climat à Glasgow en 2021, Macron et le prince Charles de l’époque ont travaillé ensemble pour collecter des fonds pour l’initiative de la Grande Muraille Verte qui visait à planter une bande d’arbres de 8 000 km à travers l’Afrique.
Charles a convaincu le PDG d’Amazon, Jeff Bezos, de donner 1 milliard de {dollars} au projet, avait alors déclaré Macron à Reuters alors qu’il se précipitait vers son avion présidentiel sur le chemin du retour à Paris.
“C’est le prince Charles qui a fait venir Bezos”, a déclaré Macron. “Il est très engagé en faveur de l’environnement, et ce depuis longtemps. Et il croit fermement à l’amitié entre la France et le Royaume-Uni.”
Écrit par Michel Rose; Montage par Andrew Heavens
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