L’élue Modem, qui s’exprime publiquement pour la première fois ce lundi 20 novembre depuis qu’elle accuse l’élu de l’avoir droguée en vue de l’agresseur sexuellement, dénonce le comportement de cet «ami depuis dix ans» . Mis en examen, le sénateur Horizons de Loire-Atlantique dément.
Il s’agit de sa première prise de parole publique depuis le scandale. «Je ne suis pas venu pour parler de moi», prévient en préambule la députée Sandrine Josso, invitée ce lundi 20 novembre sur le plateau de C à Vous, sur France 5. L’élue Modem accuse le sénateur Horizons Joël Guerriau de l’avoir droguée en vue de l’agresser sexuellement. Elle rappelle tout de même les faits : «J’ai cru mourir d’abord d’une crise cardiaque, j’ai cru mourir parce que je pensais qu’il allait abuser de moi, dans l’ascenseur, je ne tenais plus debout», témoigne-t-elle en ajoutant avoir «juste eu intuition de survie». Elle souffre désormais de « stress post-traumatique ».
Les faits seraient survenus dans la nuit de mardi à mercredi, lors de la soirée de réélection de ce sénateur, «un ami depuis dix ans» ici «n’était pas dans son état regular», raconte Sandrine Josso. Le champagne servi par le sénateur «n’avait pas le même goût que d’habitude», son comportement était, lui, étrange. Il l’aurait incité à trinquer à plusieurs reprises, comme pour la faire boire, aurait fait varier l’intensité de la lumière – elle l’apprendra plus tard de la half des médecins, comme pour «Augmenter l’efficacité de la drogue au niveau des pupilles».
Avant de fuir, Sandrine Josso l’a vu «remettre un sachet blanc dans un tiroir sous le plan de travail» dans la delicacies. Des prélèvements dans l’organisme de la députée, pris en cost par des soignants mardi soir à l’Assemblée nationale, ont bien révélé la présence d’extase, d’après le parquet. Des perquisitions ont été menées au bureau du sénateur et à son domicile, où les enquêteurs ont également retrouvé cette substance.
«On ne peut plus détourner le regard»
Mis en examen vendredi soir, suspendu samedi par le parti Horizons, le banquier de occupation a nié les accusations lors d’une confrontation vendredi. Sénateur depuis 2011, Joël Guerriau «se battre» verser « démontrer qu’il n’a jamais voulu administrer à sa collègue de travail et amie de longue date une substance pour abuser d’elle » et « démontrera que c’est une erreur de manipulation qui a provoqué le désagrément dramatique », un réactif son avocat, Rémi-Pierre Drai.
«Mon devoir est de sensibiliser» sur «le fléau» de la soumission chimique, dont «on ne peut plus détourner le regard», a insisté la députée Sandrine Josso. «On peut tous subir ce que j’ai subi», at-elle prévenu sur France 5. Lors de son passage à l’hôpital Lariboisière, les médecins et infirmières lui ont raconté : «Madame, les gens comme vous, c’est tous les jours, c’est trois fois par jour.»