La mort de Mathis, 20 ans, dans un fondoir du marché Victor-Hugo samedi 4 novembre, a semé la consternation. Les enquêteurs tentent de comprendre l’enchaînement des faits.
Comme chaque lundi, le marché Victor-Hugo de Toulouse n’a pas ouvert ses portes. Une journée de répit pour les commerçants chamboulés par le drame survenu pendant le week-end au cours duquel Mathis, un jeune homme de 20 ans, a trouvé la mort dans des circonstances particulières.
Au petit matin, vers 5 heures, l’employé d’un commerce avait été alerté par un hurlement. Il avait découvert la victime “immergée aux 2/3” selon une communication du parquet transmise ce lundi soir, dans le bain bouillant d’une cuve servant à faire fondre la glace utilisée par les poissonniers. Malgré les efforts des secours, le jeune garçon, “en arrêt cardio-respiratoire” à l’arrivée des secours, était décédé sur place.
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L’enquête confiée aux policiers de la sûreté départementale a vite été lancée afin de rechercher les causes de la mort. Ils se sont attachés à retracer le parcours de Mathis. Ils ont entendu les témoins et épluché des photographs des caméras de vidéoprotection.
Le jeune rugbyman, qui vivait à Cabanial, dans le Lauragais, avait passé une soirée festive accompagné de sa sœur et d’amis dans un bar boîte en bas de l’avenue Gabriel-Péri, dans le secteur de Jean-Jaurès, à quelques encablures du marché.
Vêtements ôtés
Le groupe avait consommé de l’alcool – des analyses toxicologiques complémentaires sont en cours, précise le parquet. Pour une raison qui reste à déterminer, une rixe avait essentiellement éclaté, “il était alors invité à quitter les lieux par le personnel vers 4h30”, puis Mathis avait pris la fuite en courant sans être poursuivie.
Peu de temps après, il avait été rejoint par sa sœur devant un café de l’esplanade François-Mitterrand à quelques mètres de Victor-Hugo. Selon le parquet, “un deuxième accrochage” a alors eu lieu “avec un individu différent”. Là encore, “la victime quittait rapidement les lieux”, seule en route du marché dans lequel il a pénétré.
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Puis il s’est retrouvé dans la salle où se trouve le fondoir. Il aurait, selon nos informations, ôté les vêtements avant de plonger dans une eau à plus de 100°C. “L’autopsie pratiquée ce jour (lundi, ndlr)” à l’institut médico-légal de Toulouse “n’a pas permis de trouver hint de l’intervention d’un tiers dans la survie du décès qui est dû à un arrêt cardiaque provoqué par les brûlures endurées (70% du corps de la victime présentait des traces de brûlures)”.
Cagnotte
Les raisons de l’accessibilité au public de la salle contenant la cuve restent obscures.
Une cagnotte en ligne a été créée par des proches afin de venir en aide financièrement à la famille du jeune homme décrite lui-même comme généreuse.