Il était à bord de l’avion présidentiel qui a amené Emmanuel Macron en Israël ce mardi 24 octobre. Avant cela, il avait déjà effectué l’aller-retour specific ce week-end pour accompagner à Tel-Aviv la présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet, ainsi que le patron de LR Éric Ciotti.
Depuis le déclenchement de l’attaque terroriste du Hamas le samedi 7 octobre, Meyer Habib n’a pas levé le pied. Ce jour où le téléphone du député (apparenté LR) de 62 ans des Français de l’étranger s’est mis à sonner de manière compulsive dès le petit matin pour l’avertir du drame.
Franco-israélien, voilà dix ans qu’il est le représentant à l’Assemblée nationale des Français d’Italie, de Grèce, de Chypre, de Turquie et des 200 000 expatriés vivant en Israël. Depuis quinze jours, il ne manque donc aucune visite française en Israël, affirmant vouloir « apporter le soutien de la classe politique française » aux ressortissants comme aux responsables politiques locaux.
Il tape dur contre « l’extrême gauche »
« Emmanuel Macron est le premier à qui j’ai annoncé la mort du premier Français », confiait récemment Meyer Habib. Il dit alors aussi échanger avec la ministre des Affaires étrangères Catherine Colonna, la pressant par exemple à l’époque de rouvrir la ligne Paris-Tel Aviv pour rapatrier les Français qui le souhaitent, d’apporter une help la plus rapide aux familles touchées.
« Israël est le premier rempart de l’Europe contre le djihadisme », assène-t-il depuis sans cesse, dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale ou sur les nombreux plateaux télé où il vient tant raconter l’horreur des exactions du 7 octobre, qu’il qualifie de « 11 septembre » pour Israël, que le droit de ce pays à « tuer jusqu’au dernier tous les terroristes du Hamas ».
VIDÉO. « Nous venons de vivre le 11 septembre de l’État juif » : à l’Assemblée, l’émotion du député Meyer Habib
Élu pour la première fois député en 2013, cet ancien homme d’affaires dans le luxe a d’abord appartenu au parti centriste UDI, avant de venir siéger au sein du groupe Les Républicains depuis 2022. Ces derniers jours, ce très proche d’ Éric Ciotti tape dur contre « l’extrême gauche » qui aurait fait selon lui de l’antisémitisme, un fonds de commerce.
Sur BFMTV, lundi soir, il a également accusé Jean-Luc Mélenchon d’être « un antisémite », après son tweet polémique sur la visite de Yaël Braun-Pivet en Israël. À l’inverse, il avait estimé que Marine Le Pen et le RN étaient eux rentrés « dans le champ républicain », provoquant une gêne chez certains à droite. « Il a toujours été républicain avec nous. Avec Marine, ils s’aiment bien », confiait récemment un cadre du RN au Palais-Bourbon.
« Israël vit l’une des plus grandes tragédies de son histoire »
Meyer Habib est également proche du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou, lequel a fait rentrer l’extrême droite dans son gouvernement. « C’est un ami proche depuis de longues années », n’hésite pas à dire le député Français, dont les positions politiques concernant Israël tranchent avec celles qui sont de longue date prônées par l’État français. À l’instar de la resolution dite « à deux États » entre Israël et Palestine, que le député des Français de l’étranger avait qualifié de « chimère ».
Ce mardi, Meyer Habib s’est félicité du déplacement d’Emmanuel Macron en Israël. « C’est un sign fort envoyé par la France dans le soutien au peuple d’Israël qui vit l’une des plus grandes tragédies de son histoire », a commenté le député, lequel souhaite continuer à avoir un rôle de « soutien ethical » native, selon son entourage. « La stabilité de la région, le retour à la normalisation ne sera garanti que si la réponse d’Israël à la violence est implacable, mais aussi politique, en acceptant le droit légitime des Palestiniens à avoir un État », a de son côté conclu Emmanuel Macron emmenant avec lui le parlementaire en Jordanie.