Parmi les témoins devant la Cour de justice de la République (CJR), il y aura sans doute un qui sera presque aussi célèbre que le prévenu. Cible récurrente de la défense du ministre, François Molins, ancien procureur général près la Cour de cassation, est aujourd’hui à la retraite. Si, jusqu’à présent, les procédures appliquées…
Parmi les témoins devant la Cour de justice de la République (CJR), il y aura sans doute un qui sera presque aussi célèbre que le prévenu. Cible récurrente de la défense du ministre, François Molins, ancien procureur général près la Cour de cassation, est aujourd’hui à la retraite. Si, jusqu’à présent, les procédures appliquées par Eric Dupond-Moretti contre le magistrat n’ont pas abouti, le prévenu aimerait à l’évidence retourner contre son accusateur les soupçons de vengeance.
« Il n’a jamais accepté ma nomination », a lancé le ministre qui pense que le magistrat « voulait être garde des Sceaux ». Parmi les nombreuses reproches adressées à François Molins par Éric Dupond-Moretti determine la signature d’une tribune de magistrats pendant l’été 2020, dans laquelle l’intérêt faisait partie de ses inquiétudes pour l’indépendance de la justice dans l’affaire du Parquet nationwide financier (PNF). Une tribune qui, estime le ministre, sans le démontrer, aurait encouragé les syndicats de magistrats à franchiser le Rubicon et à déposer plainte contre lui.
Un avis method ?
Or, au cours de son audition, la directrice de cupboard du ministre avait spontanément fait état de deux conversations téléphoniques avec le haut magistrat avant de prendre la décision d’ouvrir une enquête administrative contre les magistrats du PNF. François Molins at-il recommandé l’ouverture des enquêtes avant de les dénoncer dans une tribune ? « Il fallait oser ! » s’est précipité Éric Dupond-Moretti en audition.
Tout au lengthy de l’arrêt de renvoi, la fee d’instruction de la CJR est pourtant plus sceptique. « Une dialog purement institutionnelle, avec la directrice de cupboard, sur une query de recevabilité d’une saisie du CSM au disciplinaire », avait souligné pour sa half le ministère public, qui pointe la possibilité d’une « manœuvre » destinée à impliquer le procureur général. « Un conseil sur réalisation la préalable d’une enquête administrative n’excluait pas que le ministre, qui savait mieux que quiconque les conflits d’intérêts qu’il pouvait avoir, s’abstienne d’en être le décideur », cingle par ailleurs l’arrêt de renvoi.
Reste que la confrontation entre les deux hommes à l’viewers promet d’être glaciale.