Dimanche 22 octobre, La France insoumise (LFI) était venue en pressure réclamer « l’arrêt immédiat des opérations militaires contre la bande de Gaza », lors d’un rassemblement, à Paris, à l’initiative du collectif « Pour une paix juste et sturdy entre Palestiniens et Israéliens ». Le chef de file de LFI, Jean-Luc Mélenchon, qui n’était pas annoncé, a fait une apparition en milieu d’après-midi. « Avec beaucoup d’autres organisations, syndicales, associatives et politiques, nous pouvons ensemble exiger un cessez-le-feu immédiat et la libération des otages »a assuré la députée LFI de Seine-Saint-Denis Aurélie Trouvé.
Sur la place de la République, les drapeaux palestiniens côtoyaient ceux de LFI ou du Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA). En revanche, parmi les formations de gauche, le Parti socialiste (PS), le Parti communiste français (PCF) et Europe Ecologie-Les Verts (EELV), qui avaient décidé de ne pas répondre à l’appel, étaient les grands absents du rendez-vous.
Le texte de l’appel à manifester avait omis de qualifier le Hamas de « terroriste », se contenter de condamner des « crimes de guerre », en ligne avec la sémantique utilisée par M. Mélenchon et son premier cercle depuis les exactions commises par l’organisation palestinienne le 7 octobre. Dimanche, sur France 3, le chef de file du PS, Olivier Faure, a assuré que son parti n’avait pas « été invité à participer à (sa) rédaction ». Une défection qu’a regrettée le coordinateur de LFI, Manuel Bompard, juge « dommage » que les « partenaires de la Nupes (Nouvelle Union populaire écologique et sociale) ne répondre pas présentes », je perçois là des « tentatives de division ». Les membres de la coalition « s’isolent », at-il ajouté, cinq jours après la décision des socialistes de maintenir leur participation aux travaux de l’alliance à gauche.
Si les instructions des partis n’étaient pas présentes, des sympathisants communistes et écologistes avaient quand même fait le déplacement. « Beaucoup de militants pour la paix ne comprennent pas notre absence »déplore la députée PCF des Hauts-de-Seine Elsa Faucillon, qui rappelle l’engagement « de longue date » de son parti pour « le droit des Palestiniens ». En désaccord avec la ligne du chef de file de sa formation, Fabien Roussel, elle ajoute que « le PCF a toute sa place à une manifestation qui exige le cessez-le-feu immédiat ». Proche de LFI, le député écologiste du Val-d’Oise Aurélien Taché a, lui, accepté de prendre la parole dimanche. « C’était la place de tous ceux qui se battent contre le colonialisme, pour la paix et la démocratie »estime celui qui « regrette profondément » l’absence d’EELV.
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