L’ancien maire de La Plaine a remis aux gendarmes les données de l’appareil, ce qui a permis d’horodater avec une très grande précision ce moment-clé où l’on a soudainement perdu toute hint de l’adolescente.
Un mois après la disparition de Lina, cette jeune fille de 15 ans dont on a soudainement perdu la hint, le 23 septembre dernier entre La Plaine et Strasbourg, dans le Bas-Rhin les gendarmes, qui continuent à mener des enquêtes tout azymut, ont réussi à cibler avec une extrême précision ces quelques minutes où tout s’est joué, ce qui pourrait apporter un nouveau regard sur l’affaire.
Une vidéo envoyée à son amoureux
On savait déjà que le téléphone transportable de Lina, qui se rendait à pied depuis son domicile de Champenay, près de La Plaine, à la petite gare de Saint-Blaise-la-Roche, pour rejoindre son petit ami Tao à Strasbourg, avait arrêté d’émettre à 11 h 22, deux minutes après qu’elle a envoyé une courte vidéo où elle se filmait à son amoureux.
Or un immediate plus tôt, l’ancien maire de La Plaine, Jean-Marc Chapon, est sure d’avoir croisé l’adolescente sur cette route départementale, la RD 350, et il a pu, grâce à l’horodatage de la caméra de safety de sa maison, permettre aux gendarmes d’avoir des certitudes sur le déroulement de ces instants critiques, comme l’explique ce lundi 23 octobre le quotidien alsacien ADN.
L’horodatage précis de la caméra
Ce 23 septembre, l’ancien élu qui travaille sur un chantier à Saint-Blaise-la-Roche se rend compte qu’il a oublié un outil à son domicile, et prend donc cette route sur laquelle marche Lina : il pense l’avoir croisée à 11 h 19, soit une minute avant qu’elle n’envoie sa dernière vidéo à Tao. Un timing confirmé par l’horodatage de sa caméra, qui indique qu’il est arrivé chez lui, quelques centaines de mètres plus loin, à 11 h 22 minutes et 48 secondes : à cet instant-là, le téléphone de l’adolescente est donc déjà coupé.
Un excursions de temps d’à peine huit minutes
Jean-Marc Chapon ne s’arrête qu’un immediate chez lui, puisqu’il laisse le moteur de sa voiture tourner le temps d’aller récupérer l’outil qu’il est venu chercher : la caméra indique qu’il repart à 11 h 23 et 38 secondes. L’endroit où Lina devrait se trouver se situe à deux ou trois minutes de trajet en voiture à peine, mais il ne la voit pas sur son chemin du retour. Sa hint s’est donc perdue sur un laps de temps d’à peine huit minutes.
La piste privilégiée d’un prédateur
Selon les DNA, ce chronométrage rend pour les gendarmes la thèse d’un accident commis par un conducteur qui décide après avoir percuté l’adolescente de charger son corps, qu’elle soit blessée ou morte, dans son véhicule, peu crédible. D’autant qu’aucune hint indiquant une quelconque collision n’a été retrouvée sur place. Pour eux, une piste est donc clairement privilégiée : celle d’un enlèvement, sans doute commis par un prédateur, automobile aucun autre indice ne permet de penser que Lina aurait pu vouloir disparaître de son plein gré, et organiser une telle mise en scène.