Les opposants à l’A69 se réunissent ces samedi 21 et dimanche 22 octobre à Saïx, dans le Tarn, pour faire entendre leur opposition au projet autoroutier censé relier Castres à Toulouse d’ici 2025. Suivez la mobilisation dans ce direct.
Plusieurs manifestations des opposants à l’A69 ont lieu le lengthy du tracé de la future autoroute A69, entre Toulouse et Castres, ces samedi 21 et dimanche 22 octobre.
- La manifestation du jour pour s’opposer au projet autoroutier a dégénéré quand un groupe de manifestants est sorti du cortège officiel pour s’en prendre notamment à deux entreprises dont une qui a été incendiée.
- Il y avait entre 4900 et 10000 manifestants selon les différentes estimations, dont 2500 individus “radicaux et violents” selon la préfecture du Tarn.
- C’est à Saïx, dans le Tarn, que les organisateurs de la manifestation intitulé “Ramdam sur le macadam” ont installé leur camp de base depuis jeudi
- En début de semaine, le gouvernement s’est dit décidé à mener “jusqu’à son terme” le projet autoroutier
- Selon un sondage dévoilé jeudi par le concessionnaire Atosca, 53% des Français seraient favorables à l’A69.
- Les manifestants, qui estiment que le gouvernement jette “de l’huile sur le feu”, réclament la “suspension temporaire du chantier le temps d’une véritable experience de ce projet”.
“Des violences scandaleuses et inexcusables” pour le ministre Clément Beaune
Un syndicat policier s’indigne suite aux violences contre les forces de l’ordre
Carole Delga condamne les violences et les dégradations
Un ZAD en cours d’set up dans une maison abandonnée
De nombreux opposants à l’autoroute A69 ont pris possession de maisons, dont les propriétaires ont été expropriés, en vue d’installer une ZAD (Zone à défendre). Elle est située sur le chantier, au lieu-dit La Cremade à Saïx, proche du campements des anti-A69 à une dizaine de kilomètres à l’est de Castres, et a été baptisée « CremZAD ». En début de soirée, ils étaient à l’œuvre pour l’aménager et l’installer.
7 interpellations ont eu lieu
Sept interpellations ont été effectuées aujourd’hui, indique la préfecture du Tarn. Plusieurs armes par vacation spot (barres de fer, pioches, masques à gaz, boules de pétanque, couteaux) ont également été interceptées par les forces de l’ordre, précise la préfecture.
Deux incidents notables : dans une cimenterie et dans une entreprise de travaux publics
Toujours selon le communiqué de la préfecture, “les individus hostiles ont dégradé une cimenterie et y ont déclenché un incendie. Après avoir été entravés par les manifestants, qui ont été repoussés par les forces de l’ordre, les sapeurs-pompiers sont intervenus sur le lieu de l’incendie. Les dégâts matériels comprennent un algéco, trois véhicules toupies et un engin de travaux publics.”
D’autres dégradations ont été constatées peu avant, comme le rappelle la préfecture : “Les individus hostiles se sont également introduits par effraction sur le website d’une entreprise de travaux publics. Ils ont pris son vigile à partie, dégradé le bâtiment et arraché ses clotûres, avant d’être repoussés par les forces de l’ordre”.
“Le Préfet déplore le non-respect de leurs engagements par les organisateurs”
Dans un communiqué de presse, le Préfet du Tarn a dit déplorer “le non-respect de leurs engagements par les organisateurs et les exactions commises par des individus radicaux”.
“La manifestation a réuni 2 400 personnes dans le cortège déclaré, moins qu’en avril 2023. 2 500 individus violents se sont détachés du cortège déclaré pour commettre des exactions”, écrit la préfecture. Ces 2 500 individus qualifiés de radicaux par les autorités, “étaient presque tous cagoulés, vêtus de noir, casqués, portant des boucliers, des bâches noires et des parapluies”, affirme la préfecture dans le communiqué.
“Casser est un délit (…) il faut mettre fin aux occupations illégales”
“Manifester est un droit, casser est un délit ! Le chantier de l’A69 doit être mené à son terme”, réagit le président du conseil départemental du Tarn, Christophe Ramond, qui “condamne avec la plus grande fermeté” les “violences” commissions en marge de la manifestation. “On ne gagne pas dans la rue par la violence quand on a perdu en justice !”, insiste l’élu, qui demande “à l’État d’être ferme et de ne pas laisser se constituer une ZAD dans le Tarn”. “Tout doit être mis en œuvre pour mettre fin aux occupations illégales. Quelques milliers de manifestants venus de toute la France, c’est une faible mobilisation au regard des 140 000 habitants du bassin de vie sud tarnais qui attendent l’autoroute !”
La manifestation est terminée
Le cortège s’est dispersé au niveau du campemant des opposants à l’A69, à Saïx, aux portes de Castres, au lieu-dit “La Crémade”. Une soirée festive avec des live shows est prévue ce soir. Les tables rondes doivent être organisées.
Entre 5000 et 10000 manifestants dans les cortèges
Il y aurait entre 4900 manifestants (2400 dans le cortège officiel et 2500 “radicaux et violents” en dehors du cortège), selon la préfecture du Tarn et 10000 manifestants selon les organisateurs.
Cinq interpellations au complete
Depuis ce matin, les forces de l’ordre ont procédé à l’interpellation de cinq personnes indique la préfecture du Tarn.
Incendie toujours en cours d’une cimenterie
L’incendie allumé dans la cimenterie Carayon Castres à Cambounet-sur-le-Sor, par des casseurs, n’est toujours pas circonscrit malgré l’intervention des pompiers. Plusieurs véhicules, dont des camions-toupie, sont en feu.
Premier chargé des forces de l’ordre
Une entreprise de promotion immobilière également ciblée
Un groupe de “400 personnes” a déclenché un incendie après s’en être pris à une entreprise de cimenterie
Toujours selon la préfecture du Tarn, “un groupe de 400 personnes extrêmement virulentes s’en prend actuellement à une entreprise de cimenterie et a déclenché un incendie”. Selon nos informations, il s’agirait de l’entreprise Carayon Castres, un fournisseur de béton prêt à l’emploi.
Deux policiers “légèrement blessés par les manifestants” selon la préfecture
“Les forces de l’ordre ont fait utilization de la power pour contenir cette menace”, ajoutent les companies de l’Etat.
Les manifestants du défilé non officiel face aux forces de l’ordre
En marge du défilé officiel, plusieurs centaines de manifestants ont rejoint la route nationale 126. La route est bloquée par les forces de l’ordre qui ont déployé des barrières anti-émeutes pour empêcher de progresser ce cortège, qui emprunte un itinéraire non autorisé. Les manifestants et les gendarmes se font face, pour le second dans le calme. Un hélicoptère survole toujours la zone.
“La Terre est en practice de basculer et on s’amuse à faire des routes”, réagit la députée Sandrine Rousseau
La sortie d’un cortège du parcours met “en hazard la sécurité des manifestants”, déplore la préfecture du Tarn
Une partie du cortège dévie du parcours déclarée
La mobilisation se sépare en deux cortèges
Selon nos journalistes présents sur place, la manifestation des opposants à l’A69 est en practice de se séparer en deux. D’un côté la manifestation traditionnelle, qui regroupe les élus, les syndicats, les agriculteurs. De l’autre un cortège plus radical, où l’on retrouve les banderoles CNT, Extinction Rébellion et plusieurs centaines de personnes, dont certaines cagoulées. Un hélicoptère survole la zone.
Les cortèges s’élancent en musique
Plusieurs élus locaux présents parmi les manifestants
Determine de proue de l’opposition à l’A69, le militant Thomas Brail prend la parole
La députée écologiste Sandrine Rousseau, présente parmi les manifestants, dénonce des “contrôles d’identité systématiques”
A quelques minutes de la manifestation, les opposants se disent “prêts” et “mobilisés plus que jamais”
“Projet écocide”, “usine à bitume” : les prises de parole se perpétueront au camp des manifestants
Les opposants à l’A69 se rassemblent à moins d’une heure de la manifestation
Les circumstances de circulation perturbées aux abords du rassemblement
Barres de fer, pioches, boules de pétanques… plusieurs armes interceptées par les forces de l’ordre aux abords du rassemblement
La RN126, qui relie Toulouse à Castres, coupée dans les deux sens en raison de la manifestation
En raison de la manifestation contre l’A69, “de fortes perturbations de circulation” sont prévues ce samedi entre Toulouse et Castres, rapporte Bison Futé. “La RN126 est coupée dans les deux sens du giratoire Est de Soual au giratoire de la Chartreuse à Castres. Une déviation est mise en place”, indique encore Bison Futé.
Environ 2 000 manifestants déjà réunis à Saïx
Près de 2 000 opposants à l’A69 sont déjà réunis ce samedi matin à Saïx, dans le Tarn, où l’affluence proceed de croître. “Ramdam Macadam ce n’est qu’une étape de la mobilisation large. La lutte va se poursuivre. On est prêts et sur d’autres plans”, a déclaré un membre d’extinction Rébellion lors d’une conférence de presse.
“Nous faisons tout pour le climat soit apaisé” : à la découverte du tenting “Ramdam”, le camp de base des opposants à l’A69
“On ne peut plus faire confiance aux politiques qui nous envoient droit dans le mur”, affirme le militant Thomas Brail.
Invitation de CMR ce samedi matin, le militant anti-A69 Thomas Brail, determine de proue de la contestation, a estimé qu'”on ne peut plus faire confiance aux politiques qui nous envoient droit dans le mur”. “Il faut un réveil politique, les politiques suivent le vent, c’est parce qu’on est en practice de dénoncer ça que les politiques changeront de braquet”, a-t-il encore affirmé.
A69 : 8 questions pour comprendre pourquoi le projet se divise
L’A69 est “une attente forte du territoire”, affirme le ministre des Transports Clément Beaune
“Cette autoroute, c’est une attente forte du territoire et une promesse faite par les pouvoirs publics”, a affirmé le ministre des Transports Clément Beaune, dans un entretien accordé à La Dépêche du Midi ce vendredi 20 octobre . Se disant ouvert à la dialogue sur certains “paramètres”, le ministre a estimé qu'”à un second, ce n’est plus une query d’adhésion ou pas au projet. C’est une query d’Etat de droit et de démocratie.”