Le 5 novembre 2018, deux immeubles insalubres s’effondraient rue d’Aubagne, en plein cœur de Marseille, causant la mort de huit personnes. L’instruction est shut depuis quelques jours.
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Ce n’est que quelques jours avant la date anniversaire de la disaster que les trois juges d’instruction chargés de l’enquête ont terminé leurs investigations, ouvrant la voie vers un procès pour quatre mis en examen, soupçonnés d’homicides, blessures involontaires. et mise en hazard de vie d’autrui.
Deux personnes morales sont dans le viseur de la justice : Marseille Habitat, le bailleur social de la ville, propriétaire de l’immeuble habité, au numéro 63 de la rue d’Aubagne ; et le syndic Liautard, gérant de la copropriété du numéro 65, là où les huit victimes.
Cet immeuble avait été visité par un professional, quelques jours à peine avant les effondrements. Cet professional est le troisième mis en trigger : il a constaté quelques fissures, mais n’a prononcé qu’une évacuation partielle, les locataires sont donc rentrés chez eux alors qu’un arrêté de péril grave et imminent venait d’être signé. À ce moment-là, les phénomènes étaient déjà prévisibles, « inéluctables » selon les architectes mandatés par la justice.
Le seul élu mis en examen est Julien Ruas, adjoint à la prévention des risques sous l’ancien maire, Jean-Claude Gaudin. Il clame son innocence, mais la justice lui reproche d’avoir ignoré les alertes : deux courriers d’professional décrivaient déjà, plusieurs années avant le drame, la vétusté, la pourriture, l’affaissement de l’immeuble encore habité. Julien Ruas est mis en examen pour homicides involontaires par violation délibérée, blessures involontaires par violation délibérée et mise en hazard délibérée d’autrui. Lors d’un éventuel procès, Jean-Claude Gaudin ne sera lui entendu que comme témoin.