” data-script=” >
Depuis dimanche, le président du RN était au centre des critiques de la gauche et de la majorité. Dans le contexte de recrudescence des actes antijuifs, il avait affirmé sur BFMTV ne pas croire «que Jean-Marie Le Pen était antisémite».
Éteindre la polémique. C’est ce qu’a voulu faire Jordan Bardella jeudi soir. Au second où la France connaît, depuis l’attaque terroriste du Hamas le 7 octobre, une forte hausse des actes antijuifs, le président du RN avait affirmé dimanche sur BFMTV que le fondateur du Entrance nationwide «n‘était pas antisémite». De quoi donner du grain à moudre aux oppositions de gauche et à la majorité, qui se sont rapidement frotté les mains, en rappelant les nombreux dérapages, ainsi que les condamnations, de Jean-Marie Le Pen en la matière. Une première erreur pour l’eurodéputé, dont le parti cherche à se nottabiliser depuis quelques mois par contraste à La France Insoumise, accusée de complaisance avec certaines organisations antisémites.
Invité de CNews, le patron du parti nationaliste a estimé que son lointain précédent «s’est évidemment enfermé dans un antisémitisme qui a provoqué une rupture politique en 2015 entre Marine Le Pen et son propre père.» Une manière de reconnaître une «maladresse» : celle de «Considérez que le temps du retour à Jean-Marie Le Pen était derrière nous. Trop derrière nous.» Jordan Bardella à alors fustigé fils «utilisé par beaucoup de manière malhonnête, chez les journalistes et chez les opposants politiques, pour créer un écran de fumée et masquer la racine réelle de cet antisémitisme décomplexée.» À savoir, l’«L’islam radical et une extrême gauche qui légitime cet antisémitisme.»
«Aucune ambiguïté»
Alors que La France Insoumise s’est isolée ces dernières semaines, par son refus de qualifier le Hamas d’organisation terroriste, le président du RN pense que son parti «a été irréprochable sur le sujet.» «Plus sur s‘approche du sommet (du pouvoir, NDLR)moins sur un d’oxygène», at-il conclu en guise de boutade. Preuve que la query a agité dans les rangs du RN, la députée du Loiret, Mathilde Paris, a fait valoir mercredi, «à titre personnel», que l’homme politique de 95 ans était antisémite. Un peu plus tôt, Marine Le Pen a également rappelé sur RTL qu’elle avait bel et bien exclu son père de son parti en 2015 après sa réitération de ses propositions sur la Shoah. D’après elle, «il y a des sujets sur lesquels on ne peut laisser naître aucune ambiguïté.»