L’enquête sur l’auteur de l’attentat de Bruxelles, lundi 16 octobre, connaît de nouveaux développements en France. Abdesalem Lassaoued, l’homme soupçonné d’avoir tué deux Suédois et blessé gravement une troisième personne, semble avoir entretenu des contacts avant et après son passage à l’acte avec au moins quatre de ses connaissances.
Selon les informations du Parisien, l’une d’entre elles est un Tunisien d’une quarantaine d’années domiciliée dans le Val-de-Marne. Interpellé jeudi dans le même département et placé en garde à vue dans le cadre de l’enquête ouverte par le parquet nationwide antiterroriste (PNAT), il a été mis en examen ce lundi 23 octobre pour « affiliation de malfaiteurs terroristes » et « complicité d « assassinat en relation avec une entreprise terroriste ». Le PNAT a requis son placement en détention provisoire.
VIDÉO. Une attaque terroriste à Bruxelles fait deux victimes suédoises
Cet homme, originaire de la même ville de Tunisie que l’assaillant, serait l’un de ses amis « de longue date. » En voyant le visage et le nom d’Abdesalem Lassaoued s’afficher sur les écrans lundi soir après la publication de sa vidéo de revendication, il l’aurait contacté par téléphone pour vérifier s’il s’agissait bien de lui. Ce contact aurait eu lieu vers 20 heures lundi soir, moins d’une heure après la fee des faits, et n’aurait durée qu’une ou deux minute(s).
L’homme interpellé à échangé avec l’assaillant le week-end avant l’attentat
Le suspect aurait alors été confirmé auprès de son ami ce qui venait de se dérouler. Après une nuit de traque, Abdesalem Lassaoued a été blessé mortellement au second de son interpellation dans le quartier de Schaerbeek, une commune du nord de Bruxelles. Pour autant, son interlocuteur, « en état de choc » selon sa défense, n’aurait pas été jugé utile de se signaler au cours des jours suivants auprès des autorités.
Encore plus embarrassant peut-être, ce contact téléphonique lundi soir aurait été précédé d’un premier échange de messages vocaux dans le courant du week-end. À cette event, les deux hommes ont discuté du match de soccer entre les sélections belge et suédoise qui devaient avoir lieu à Bruxelles lundi soir. S’agissait-il, en apparence, d’une easy dialog entre amateurs de ballon rond ?
Abdesalem Lassaoued semblait alors chercher sur la localisation de l’hôtel occupé par les joueurs suédois, la nuit précédant la rencontre. Son ami lui aurait alors seulement conseillé de consulter certains websites spécialisés susceptibles de lui fournir cette data.
« Il n’aurait jamais imaginé le voir mis en trigger »
« Mon shopper réfute toute implication dans les faits qui lui sont reprochés, soutient Me Souleymen Rakrouki, l’avocat de l’homme interpellé dans le Val-de-Marne. Il est encore sous le choc après avoir appris que l’auteur de l’attentat de Bruxelles était une personne de son entourage. Il n’aurait jamais imaginé le voir mis en trigger dans des faits d’une telle gravité. »
Toujours dans le cadre de l’enquête ouverte par les autorités françaises à la suite de l’attentat de Bruxelles, trois autres personnes tunisiennes ont été interpellées jeudi 19 octobre, à Nantes (Loire-Atlantique), dans le Maine-et-Loire et en région parisienne. La personne interpellée à Nantes aurait reçu une vidéo de revendication tournée par l’assaillant avant son passage à l’acte. « Les enquêtes se poursuivent pour préciser les liens avec l’auteur de l’attentat », ajoute le parquet nationwide antiterroriste.