Après dix jours de polémique sur le lengthy voyage d’Anne Hidalgo en Nouvelle-Calédonie et en Polynésie française, c’est la première fois que la mairie de Paris s’exprime officiellement, à travers Pierre Rabadan, l’adjoint aux sports activities qui participait au déplacement.
L’ex-international de rugby défend un déplacement riche d’une « quinzaine de séquences » et de nombreuses rencontres, et surtout il nous révèle notamment pourquoi Anne Hidalgo l’a chargée de la représentante lors de la visite du web site qui doit accueillir les épreuves de surf au JO, décalées au dimanche 22 octobre.
Ce voyage à l’autre bout du monde était-il justifié alors que la menace d’attentat est au plus fort à Paris ?
PIERRE RABADAN. Il était prévu avant que la state of affairs se dégrade. Les autorités de Nouvelle-Calédonie et de Polynésie française, ont été très honorées qu’Anne Hidalgo leur rend visite. Jamais aucun maire de Paris ne l’avait encore fait. L’actualité a créé des crispations autour de ce déplacement qui nécessite des clarifications. Mais ce voyage dans ces territoires français était légitime. Anne Hidalgo est la maire de la capitale, la ville hôte des Jeux olympiques 2024. Elle est également présidente de l’AIMF (Affiliation internationale des maires francophones).
La délégation composée de six membres au complete dont le directeur de cupboard de la maire n’était-elle pas surdimensionnée ?
Hormis la maire et moi-, même il y avait Jacques Martial, l’adjoint chargé des outre mers, le délégué des outre mers de la mairie de Paris et le directeur et le chef de cupboard de la maire. Il ne m’appartient pas de porter un jugement sur le calibrage de cette délégation. Ce qui est sure, c’est que chacun d’entre nous a assisté à toutes les séquences et a joué un rôle.
Aucune picture de ce voyage n’a été postée sur les réseaux sociaux. C’était la consigne donnée par Anne Hidalgo ?
On savait que ce voyage ne passerait pas inaperçu. Mais on se voyait mal communiquer dessus automobile il aurait pu apparaître comme décalé au regard du contexte worldwide et nationwide dramatique, même si la state of affairs ne justifiait pas pour autant de l’annuler. On ne voulait rien cacher. On voulait éviter les polémiques entretenues notamment par la droite parisienne.
Pourquoi la ville refuse-t-elle de communiquer le montant du déplacement ?
Je n’en sais rien et je ne savais même pas qu’elle ne voulait pas dévoiler le coût du voyage. Ce qui est sûr c’est qu’on a voyagé en classe économique. Certains ont pu être surclassés, comme moi, en éco premier du fait de ma grande taille. On a logé dans des hôtels confortables mais pas particulièrement. Et nous n’avons pas fait de dépenses particulières.
Qu’avez-vous fait pendant ce voyage ?
Il n’y avait pas que la visite du web site de surf au programme mais une quinzaine de séquences. En nouvelle Calédonie, nous avons rencontré le haut-commissaire de la république, Louis Le Franc, le président du Congrès, Roch Wamytan, le maire de Nouméa, Sonia Lagarde, les représentants de l’affiliation des maires. On a visité également le centre culturel de l’île des Pins où se trouvent le cimetière et le bagne des communards où a été emprisonnée Louise Michel et pour l’entretien dont la Ville verse chaque année une subvention. En Polynésie française, à la rencontre du maire de Papeete et du président de l’Assemblée nationale. On a discuté de Paris plage et noué de nouveaux partenariats autour de la Nuit Blanche et de kits pédagogiques à vacation spot des écoliers de l’île des Pins. On n’a pas arrêté. Nos journées commençaient à 8 heures et se terminaient à 19 heures. On a vu des websites d’une grande beauté, mais on n’en a pas beaucoup profité. Ce n’était pas le however.
VIDÉO. Anne Hidalgo esquive la visite d’un web site de surf à Tahiti pour les JO et crée la polémique
Sauf qu’Anne Hidalgo ne s’est pas rendue sur le web site de surf…
Le président de Polynésie française, Moetai Brotherson, a dit au maire le samedi 21 octobre au matin que ce n’était pas une bonne idée qu’elle se rend sur place vu que la contestation locale s’intensifiait autour de la building d’ une nouvelle tournée des juges. Il est allé rencontrer les associations qui étaient rassemblées sur place pour exprimer leurs inquiétudes sur les conséquences sur la barrière de corail et l’environnement de cette set up. La visite a été reportée au lendemain et la maire est partie ce jour-là tôt le matin rejoindre sa fille qui vit sur l’île de Raiatea. Elle avait décidé de profiter de ce voyage lointain pour aller rendre visite à sa famille dans le cadre de vacances privées (la mairie de Paris nous assurait vendredi qu’Anne Hidalgo avait renoncé à cette visite du 22 octobre d’un commun accord avec les autorités locales pour ne pas raviver les tensions).
Pourquoi avoir caché cela ?
Elle voulait protéger sa famille. Cela a créé la polémique que l’on connaît aujourd’hui.
Elle n’aurait pas pu repousser son voyage de quelques heures pour aller visiter ce spot ?
Elle aurait pu, mais il fallait qu’elle change son billet. Elle m’a chargée de la représenter lors de la visite du web site olympique avec les équipes locales de Paris 2024. Au cours de la visite, on a reçu des explications sur le projet de building de la nouvelle tour des juges qui n’aura pas un affect négatif sur la barrière de corail. On nous a montré aussi les travaux de consolidation d’une passerelle fragilisée par des inondations ainsi que le chantier de réhabilitation sur la plage située non loin de la imprecise. Après cette visite, j’ai échangé rapidement avec Anne Hidalgo sur le file de la future tournée et plus longuement encore avec les équipes de Paris 2024.
Quand êtes-vous rentré à Paris ?
Je suis partie de Tahiti le dimanche 22 octobre et j’ai atterri à Paris le mardi 24 octobre avec le décalage horaire. Le maire de Paris a enchaîné avec des vacances sur place et un payé son billet de retour. Son directeur de cupboard est resté quelques jours à titre privé lui aussi tout comme le délégué aux outre mers.
Avez-vous eu Anne Hidalgo au téléphone ?
J’ai échangé des messages avec elle. Elle est très agacée par cette polémique qui a pris une ampleur disproportionnée.