La plus grande manifestation en France de solidarité avec la Palestine depuis le déclenchement de la guerre entre le Hamas et Israël a eu lieu dimanche après-midi 22 octobre à Paris. Selon la députée La France insoumise (LFI) Aurélie Trouvé, citée par l’AFP, les organisateurs ont dénombré quelque 30 000 members, la Préfecture de police fait état de 15 000 manifestants, des chiffres jamais atteints depuis la guerre de l’été 2014. .
Aucun incident majeur n’a été signalé. Les forces de l’ordre ont procédé à dix interpellations, notamment pour des propositions antisémites et des tags sur la statue de la République, a précisé la préfecture.
Le rassemblement statique était organisé par le collectif Pour une paix juste et sturdy entre Palestiniens et Israéliens, qui regroupe une quarantaine d’organisations, dont la CGT, la FSU, LFI, le NPA, l’Union syndicale Solidaires, l’affiliation France- Palestine-Solidarité, le MRAP, le collectif des Musulmans de France ou encore l’Union juive française pour la paix. Sur une banderole déployée au pied de la statue de la République, le collectif réclame « un cessez-le-feu immédiat » et l’arrêt du « bloodbath à Gaza ».
Une manifestation avait déjà eu lieu jeudi 19 octobre, au même endroit, mais la préfecture l’avait interdite, conformément aux consignes données par le ministre de l’intérieur Gérald Darmanin. Le Conseil d’Etat, saisi en référé par le Comité motion Palestine, avait statué la veille que les manifestations propalestiniennes ne pouvaient être interdites par un télégramme général du ministre de l’intérieur et devaient être soumises à l’appréciation des préfets au cas par. cas. Puis le tribunal administratif de Paris, saisi en référé de l’interdiction, avait fini par autoriser le rassemblement de jeudi en fin d’après-midi, amenant la police à lever son dispositif à 19 heures. Outre le fait que la manifestation était organisée en semaine, l’interdiction, suivie d’une autorisation de dernière minute, avait dissuadé le nombre de manifestants de venir.
Service d’ordre vigilant
Ce n’était pas le cas ce dimanche où le rassemblement était, pour la première fois, autorisé. Les deux niveaux de la place de la République étaient remplis de manifestants de tous horizons : barbus islamistes et gauchistes internationalistes, femmes voilées ou aux bras nus se mêlaient dans une foule dont le seul mot d’ordre était la défense de la Palestine et des Palestiniens . La faute à scandalé : « Israël murderer, Macron complice », « Nous sommes tous des Palestiniens », « Enfants de Gaza, enfants de Palestine, c’est l’humanité qu’on assassine », « Gaza, Gaza, Paris est avec toi ».
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