Dimanche 22 octobre, place de la République à Paris, les « insoumis » peuvent demander avec la CGT, le Nouveau Parti anticapitaliste, la Fédération syndicale unitaire (FSU), Solidaires et une kyrielle d’autres associations. « un cessez-le-feu immédiat » et « l’arrêt des opérations militaires » dans la bande de Gaza. « Nous souhaitons un rassemblement pour la paix, et contre les massacres de civils israéliens et palestiniens, comme il en existe dans tous les pays »justifie la députée La France insoumise (LFI) de Seine-Saint-Denis Aurélie Trouvé.
Toute la gauche ne sera pas au rendez-vous cependant. Si l’appel lancé par le Collectif nationwide pour une paix juste et sturdy entre Palestiniens et Israéliens condamne également « les crimes de guerre contre les civils israéliens »il omet de qualifier le Hamas de mouvement « terroriste », en ligne avec la place défendue par LFI depuis l’attaque du Hamas, le 7 octobre. L’absence de ce qualificatif a poussé le Parti communiste français et Europe Ecologie-Les Verts à passer leur chemin. Quant au Parti socialiste, il affirme ne pas avoir été contacté. « Il n’y a pas le mot « terrorisme », regular qu’on ne soit pas sollicité »suppose le socialiste Laurent Baumel, chargé des relations extérieures.
Cette bataille sémantique ne déchire pas uniquement la gauche. Elle a aussi creusé la fracture au sein de LFI. Cette semaine, la crise a atteint son paroxysme après l’intervention de la députée de Paris Danièle Obono, mardi 17 octobre, lorsqu’elle a qualifié le Hamas de « mouvement de résistance ». Dans la foulée, la réunion de groupe à l’Assemblée nationale a été houlière, certains, à l’picture du député de Seine-Saint-Denis Alexis Corbière, exigeant qu’elle retire ses propositions. Refusant de désavouer ce proche de Jean-Luc Mélenchon, la route de LFI s’est tout de même discrètement démarquée en glissant dans un communiqué que « Le Hamas n’incarne pas la résistance du peuple palestinien ».
« Cassez-vous ! »
Il n’empêche. Lors de cette réunion au Palais-Bourbon, d’autres sujets de pressure sont des revenus sur la desk, comme l’absence de démocratie interne. « Cassez-vous ! », ont lancé le député du Nord Ugo Bernalicis ou sa collègue de l’Hérault Nathalie Oziol (ce qu’elle dément), deux proches de M. Mélenchon, à l’consideration des « frondeurs », parmi lesquels les trois élus de Seine- Saint-Denis Alexis Corbière, Clémentine Autain et Raquel Garrido. Mais ces derniers n’ont pas l’intention de partir, ni même de créer un groupe parlementaire à half, comme on le murmure dans les couloirs de l’Assemblée. « Ce n’est pas notre projet. Nous voulons convaincre au sein de notre groupe et de notre mouvement »répond Mmoi Autain.
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